Les sciences humaines étudient la pensée, les actions et le produit de l’esprit des êtres humains dans toute leur diversité. Ceci inclut la culture quotidienne, la langue, l’histoire, le droit, la vie sociale, politique et religieuse, les arts, ainsi que la pratique de toutes les sciences et leur mode de pensée. Les sciences humaines montrent comment les conditions historiques déterminent nos agissements, que les valorisations sont inévitables et que celles-ci ne sont jamais figées.

Le terme allemand «Geisteswissenschaften» (il est rarement employé au singulier) se rapporte à la philosophie idéaliste du XIXe siècle (Hegel, Dilthey). Aujourd’hui, il inclut également les sciences culturelles et sociales. Dans d’autres langues, comme en français, on parle de sciences humaines, scienze humane, humanities. Ces sciences de l’être humain puisent leurs racines dans les studia humanitatis qui ont vu le jour en Europe durant la Renaissance, pour conquérir ensuite le monde en tant qu’éducation humaniste. Elles se sont établies comme disciplines académiques au XIXe siècle.

Les sciences humaines se sont construites sur les origines des sciences modernes: l’étude critique des conceptions, des idées et des images linguistiques. Elles essaient de remplacer les dogmes et les idéologies par des discussions critiques afin de créer un savoir de réflexion et d’orientation. Ce savoir permet à chacun de former sa propre opinion, la base de chaque ordre démocratique.

Les sciences humaines se penchent sur les mondes perçus par les collectifs et la façon dont ils sont transmis par des symboles et des signes. Elles analysent la saisie, le classement, la compréhension et l’évaluation de ces mondes symboliques dans tous leurs aspects.